Mission. Insertion (Philippe Labbe Weblog. II)

Génération Gla... muette (CSagesse)

19 Mars 2012, 18:03pm

Publié par mission

Génération glamour aux urnes : 40 questions au futur président Glamour et Ipsos, mars 2012

(Source : http://galaxiejeunesse.injep.fr/actu/ )

«Le magazine "Glamour" a commandé une enquête sur les 18-30 ans et leurs 40 questions adressées à tous les candidats. Il donne la parole aux jeunes, afin de cerner leur perception de la société actuelle, leurs valeurs, leurs aspirations, leurs craintes ou encore leur rapport à la politique. Emploi, pouvoir d’achat, précarité, autonomie, logement… Les sujets d’inquiétude sont nombreux et largement partagés »

L’enquête est sur :

http://www.glamourparis.com/feuillage-1

Enquête intéressante dans laquelle sont interrogés les 18-30 ans. Cependant, les jeunes présents dans cette revue sont, soient étudiants, soient archi-diplômés, (je cite : chasseuse de tête, analyste financier, journaliste, responsable des ressources humaines, juriste, consultant-média, doctorante en géographie…) 

L’article parle brièvement des non diplômés p. 10 (encore moins des jeunes demandeurs d’emploi !!!). Il aurait été judicieux d’entendre aussi ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de faire des études pour savoir comment ils s’en sortent….

Ce qui m’a, tout de suite, fait penser à l’article sur le site ci-dessous, qui parle bien de deux jeunesses :http://lamachineatrier.blogs.liberation.fr/blog/2011/12/la-jeunesse-nexiste-pas.html

 « Un fossé s’est ainsi progressivement creusé entre les jeunes non diplômés et les autres jeunes. »

« Il n’y a pas une mais deux jeunesses, et c’est le critère du diplôme qui crée cette fracture – qui va en s’aggravant :

·   Une partie de la jeunesse « s’en sort » bon gré mal gré, finit par décrocher un CDI et accéder au logement. C’est celle qui est diplômée.

·   L’autre partie, sans diplôme donc sans grade et sans voix, est laissée à l’écart et décroche. »

 « La jeunesse française est coupée en deux et cette césure se creuse. »

 

Or,  l’enquête de ce magazine féminin, ( http://www.glamourparis.com/feuillage-1 ) il me semble, ne fait qu’agrandir cette « fracture » entre ces deux jeunesses.

Ce magazine donne la parole aux jeunes…Oui, mais pas à TOUS les jeunes.

Pour ma part, j’ai la sensation que les auteurs ont tellement voulu sortir des clichés et du phénomène de « stigmatisation » de la jeunesse, qu’ils s’éloignent tout bonnement de la réalité.

Les jeunes que l’on présente ici ne me semblent pas vraiment en situation de précarité. Je vois plus ici le témoignage d’une seule jeunesse, la jeunesse la plus « chanceuse » qui a eu la chance de faire des études, de trouver un emploi un vrai (et pas un job), enfin bref, une jeunesse"glamour"...)


Mais peut-être, je me trompe, alors, vous, qu’en pensez-vous ?

 

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P. LABBE (19/03/2012) Bonjour

Je pense que tu n'as pas tout-à-fait tort. Un focus sur une fraction de la jeunesse au risque du déclassement et pas grand chose sur une autre jeunesse, elle dans la désinsertion. Ceci étant, doit-on attendre autre chose d'un magazine nommé "Glamour"? D'autre part, on peut multiplier les enquêtes sur la jeunesse : comme le salaire des riches ou le vrai pouvoir des francs-maçons, cela fait partie des "marronniers" journalistiques. Mais agir pour et avec la jeunesse, c'est peut-être faire ce qui se fait, bien plus anonymement en mission locale (et dont il faudrait parler), et aussi participer à des mouvements de protestation nationale… tels le "Big-bang des politiques jeunesses", non ? Pétition à signer, à diffuser…

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Bonjour<br /> Je pense que tu n'as pas tout-à-fait tort. Un focus sur une fraction de la jeunesse au risque du déclassement et pas grand chose sur une autre jeunesse, elle dans la désinsertion. Ceci étant,<br /> doit-on attendre autre chose d'un magazine nommé "Glamour"? D'autre part, on peut multiplier les enquêtes sur la jeunesse : comme le salaire des riches ou le vrai pouvoir des francs-maçons, cela<br /> fait partie des "marronniers" journalistiques. Mais agir pour et avec la jeunesse, c'est peut-être faire ce qui se fait, bien plus anonymement en mission locale (et dont il faudrait parler), et<br /> aussi participer à des mouvements de protestation nationale… tels le "Big-bang des politiques jeunesses", non? Pétition à signer, à diffuser…
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