Mission. Insertion (Philippe Labbe Weblog. II)

L’accompagnement socioprofessionnel (ASP) en mission locale. Une approche systémique. (Philippe LABBE, 27 mars 2012). 3/5

29 Avril 2012, 07:11am

Publié par mission

Prendre en compte...

 

14.L’ASP porte sur l’individu (individuum : « ce qui ne se sépare pas ») ou sur la personne dans sa globalité (19), s’appuie sur le principe de ses ressources (une « pédagogie de la réussite », disait-on), vise à réduire ou à résoudre les difficultés de tous types qui font obstacle à l’intégration, cette dernière entendue comme finalité du processus d’insertion professionnelle et sociale (20), et mobilise les professionnels qui interviennent en « prenant en compte » et non « en charge ». Cette expression, « prendre en compte, non en charge », est de Bertrand Schwartz. Heureuse et même séduisante, elle mérite néanmoins qu’on s’y arrête quelque peu.


15.La « prise en charge » renvoie implicitement aux modalités du travail social traditionnel, la « prise en compte » signifiant une autre modalité qui serait celle de l’intervention sociale. On serait donc dans un système d’oppositions, ce que Michel Autès accentue (rudement) dans Les paradoxes du travail social : « On assiste, du travail social à l’intervention sociale, à un étrange passage, d’autant plus tumultueux que la fascination du nouveau cache non seulement des permanences invisibles et plus encore des régressions formidables, vers des formes de traitement de la question sociale antérieures à celles que l’Etat social avait laborieusement mises en place. Ainsi, sous couvert de la dépasser, l’insertion vient prendre la place de l’assistance, au nom des valeurs de la société du travail, et la logique de développement social cultive son échec en reniant sa généalogie avec le travail social forgé au sein de l’Etat social. En-deçà de ces luttes pour occuper les positions légitimes dans le champ, on assiste bien à la confrontation de deux stratégies politiques pour traiter la question sociale. D’un côté, celle de l’Etat social, protectrice, réparatrice et assistantielle, de l’autre, celle de l’Etat libéral, qui cherche à rompre avec l’assistance au nom de la responsabilisation de l’individu, mais surtout pour satisfaire aux impératifs de la compétitivité économique. Mais, faute de garder liés ensemble le programme protecteur de l’assistance républicaine et le projet d’émancipation individuelle et collective, inscrits dans l’action sociale, l’insertion prépare en douceur, j’allais dire en douce, le programme de l’idéologie du workfare : pas d’allocation ni de secours sans contrepartie. » (21) Il serait assez facile - mais là n’est pas l’objet de ce travail - d’objecter à cette analyse, par exemple en rappelant que le travail social, ici paré des vertus de la protection et de l’égalité alors que l’intervention sociale est présentée comme le Cheval de Troie du workfare et, pire, du (néo)libéralisme, fut en son temps largement critiqué comme outil du contrôle social par des Deleuze (« milieux d’enfermement »), Foucault (« sociétés disciplinaires »), etc. C’est de toute façon mal connaître le paradigme de l’éducation permanente, auparavant « populaire », mais également les luttes urbaines (Alma Gare…), que d’inscrire l’intervention sociale qui en est issue dans l’idéologie aussi subversive que dissimulée du néolibéralisme.(22) L’autre hypothèse serait que les intervenants sociaux sont soit naïfs, soit imbéciles en ne comprenant pas que le projet, le contrat avec l’usager, etc. ne seraient qu’une rhétorique grimant un processus d’oppression-aliénation et camouflant, pour parler comme Pierre Bourdieu,« une violence symbolique »… d’autant plus oppressive que, à défaut d’être le thuriféraire attitré de celui-ci et abonné de la première heure aux Actes de la recherche en sciences sociales, on ne saurait la décrypter et y résister (23). Or le contrat, loin d’être un outil d’oppression (parce que le rapport entre le conseiller et l’usager est asymétrique et inégalitaire et que le premier en maîtriserait mieux que le second les subtilités), est une modalité souple de connaissance, reconnaissance et interconnaissance ; il explicite les règles du jeu entre le professionnel et l’usager mais également entre les professionnels dans ce que l’on appelle le partenariat et qui est la mobilisation d’un capital social, de liens faibles : « La démarche contractuelle dans l’action publique contemporaine est porteuse d’une double ambition de modernisation. L’une est organisationnelle : contractualiser entre plusieurs parties prenantes, c’est mieux se coordonner, favoriser une approche transversale des problèmes, agir globalement. L’autre est plus directement politique : l’intention est de favoriser par le biais du contrat les démarches montant du terrain, les solutions différenciées et l’implication directe locale. »(Gaudin, 2001, p. 114) Sans le contrat, de l’inégalité objective de la relation « conseiller – jeune », inévitablement ressortirait gagnant le plus fort ou le plus retors. Le contrat civilise la relation inégalitaire. Il n’évite ni les contradictions, ni les oppositions mais, permettant leur expression, recherche leur synthèse dialectique.

Reste cependant que cette opposition entre « prendre en charge » et « prendre en compte » peut aussi recouvrir ce que Jean-Noël Chopart appelle « un vieil antagonisme entre travail social individuel et travail social « avec les groupes » ou travail social communautaire. {…} D’un côté un univers rationnel-légal, essentiellement procédural, hérité d’une logique d’intervention verticale définissant des populations cibles, des ayants droit, des seuils et des conditions d’accès, avec des agents chargés de distribuer des prestations fixées à l’avance et d’en vérifier le bien-fondé. De l’autre, une intervention globalisée, peu prescrite, fondée sur un idéal de démocratie participative, et donc construite sur une logique de coproduction avec l’usager. » (Chopart, 2000, p. 2). Tout à fait concrètement, une différence qui est loin d’être anodine entre le travailleur social, par exemple l’éducateur puisqu’il s’agit de jeunes, et l’intervenant social, en mission locale, est la permanence du professionnel auprès de son usager : en mission locale, c’est environ 30% des jeunes qui bénéficient de quatre entretiens ou plus dans l’année, soit quelques heures d’entretien… à comparer aux heures passées avec les jeunes par un éducateur de prévention spécialisée ou, encore plus, par un éducateur en foyer de l’Enfance ! L’intervenant accompagne le jeune et son projet, l’éducateur éduque et, peu ou prou, est un modèle d’identification, parfois même un substitut parental. En tout état de cause, même s’il le voulait, le conseiller de mission locale avec 150 ou 200 « dossiers actifs », sinon plus, ne pourrait prendre en charge et, sauf exception, n’a guère à se soucier de transfert et de contre-transfert.


16.La posture professionnelle se fonde en conséquence sur l’aide au développement de l’autonomie sociale et de l’indépendance économique de la personne et n’est pas, ne peut ni ne doit être une démarche hétéronome. Dans le rapport de 1981, Bertrand Schwartz écrit à ce propos : « Nous nous sommes interdit d’interpréter le terme d’insertion comme pression que les adultes exerceraient sur les jeunes pour les conformer à des normes prédéterminées, tant dans le champ professionnel que dans tous les champs de la vie sociale quotidienne. » (Schwartz, 2007, p. 37) Bien évidemment, cette « auto-interdiction » est un principe de vigilance car on sait que le champ de l’insertion est aussi, a minima du fait des contingences et pressions institutionnelles, le monde des « entrepreneurs de morale » (24)


17.Sur le volet professionnel, l’accompagnement répond à « la nécessité de promouvoir une sécurisation des trajectoires passant par la prévention de la dégradation des compétences, l’amélioration des mobilités et le développement de l’employabilité. » (Auer, Besse, Méda, 2005, p. 25). Finalisé par l’accès à l’emploi et le maintien dans celui-ci de la personne (25), souvent en étayage d’une logique d’alternance, « l’idéal » de l’accompagnement repose sur une synthèse (est-ce une utopie ?) issue d’une négociation entre projets de vie et professionnel (« L’adolescent à travers le projet cherche à explorer de nouveaux rapports entre le possible et le réel. »Piaget, BInhelder, 1965), ressources individuelles et opportunités du marché du travail, normes prescrites et pratiques plus ou moins choisies. Cette synthèse négociée est formalisée dans un contrat qui peut lui-même s’inscrire dans un dispositif ou une mesure (le CIVIS aujourd’hui, TRACE hier…(26)) énonçant un certain nombre de conditions à satisfaire et de modalités à suivre.


18.Avec toutes les limites d’un schéma linéaire alors que le processus d’ASP est fait d’itérativité, de progressions et de régressions, on peut représenter l’enchaînement de ses séquences…

 

Cf Tableau ICI

  
 

19.Il convient de préciser que l’ASP ainsi formalisé correspond au modèle « complet » de l’accompagnement mais que, selon les demandes, besoins et possibilités, celui-ci peut être « allégé » : des jeunes s’adressent aux intervenants sociaux avec une demande limitée, de type coup de main ou coup de pouce.

Cet agencement stratégique de l’ASP, depuis l’accueil jusqu’au suivi, renvoie aux difficultés que rencontrent les demandeurs d’emploi pour accéder à l’emploi, pour intégrer un marché du travail dont les codes semblent de plus en plus difficiles à décrypter. Son rôle paraît d’autant plus nécessaire que d’importants changements dans les modes de recrutement et dans les organisations du travail sont attendus dans les années à venir (27). De fait, il introduit une nouvelle dimension dans le rapport au marché du travail : une sorte d’espace alternatif (pour les jeunes, de socialisation ?) dans lequel les conseillers en charge de l’accompagnement combinent des procédures, des outils, des prestations et doivent bricoler, faire preuve d’innovation (28) et aussi, bien souvent… d’abnégation face à des politiques publiques scandées de stop and go, face à une gestion des aides « à l’enveloppe » (épuisée, abondée…), etc. Quant aux demandeurs d’emploi, ils doivent trouver dans cet espace les moyens de créer des liens avec le marché de l’emploi et, en cela, prendre conscience de leurs capacités et potentialités (empowerment), acquérir les codes du dialogue employeur – employé, au besoin définir un projet et/ou suivre une formation pour, à terme, être autonome dans le monde du travail. Ainsi les mesures d’accompagnement, qui sous-entendent un contrat – selon les cas – formel ou informel passé entre le demandeur d’emploi et le conseiller, sont supposées inscrire les individus concernés dans une dynamique d’échange et de recherche, de mise en mouvement : on parle d’ailleurs de « politiques d’activation ». D’autre part, il faut être conscient que cette empathie du début de l’interaction n’est pas exempte d’une « ambiguïsation » dans cette personnalisation de l’offre d’aide : en établissant une relation sur un registre « humain », voire psychoaffectif et peut-être même de complicité, l’intervenant social met en place les conditions d’acceptabilité des normes que, tôt ou tard, il renverra à son usager sous couvert d’un principe de réalité : le « projet de vie », souvent avancé par les professionnels pour anticiper la critique d’un dirigisme vers l’emploi, exclusivement l’emploi, s’effiloche au fil des entretiens pour aboutir, par exemple, à une « plateforme vocationnelle » dont le titre inspiré de la vocation a tout compte fait peu de choses à voir avec celle-ci mais beaucoup plus avec les « besoins de l’appareil productif », la nécessité de s’orienter vers les « secteurs en tension », etc.


20.Un paradoxe se pose alors : ces mesures permettent-elles effectivement aux individus d’accéder à une réelle autonomie ou induisent-elles au final un besoin plus fort d’accompagnement ? (29) Le risque de cette dernière hypothèse est d’autant plus fort que, dans nombre de cas et ceci étant accentué par la crise, les professionnels en principe mobilisés pour gérer du flux – entrées et sorties permanentes avec une individualisation du service - sont, faute de débouchés, contraints d’une part à une « gestion de stock », d’autre part à imaginer des situations collectives car l’individualisation ne permettrait pas de recevoir tous les jeunes dans des délais corrects et à une fréquence raisonnable. Ils sont, selon la métaphore de Robert Castel, comme « un passeur qui s’apercevrait en cours de traversée qu’il n’y a plus de berge où conduire son passager. » (Castel, 1998, p. 42). Plutôt que de développer une « handicapologie » comme cela a été avancé par Denis Castra (Castra, 2003), la tentation peut être forte,  à ce moment, de se focaliser plutôt sur l’accompagnement que sur le résultat de celui-ci : un accompagnement ad vitam aeternam, ad nauseam… pour le jeune mais également pour le conseiller !

 

(A suivre...)

 

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(19) « La notion contemporaine {de personne} renvoie à l’individualité morale, physique et juridique associée à une conscience de soi et d’autrui. La personne est un système de représentations valorisées. », Bernatet C., 2010, L’insertion est une relation, Paris, Les éditions de l’Atelier, p. 57.

(20) « L’insertion – état peut ainsi être conçue comme la visée et l’aboutissement de l’insertion – processus. » Labbé P., 2003, Les bricoleurs de l’indicible. De l’insertion en général, des missions locales en particulier, Rennes, Apogée, p. 193. A l’époque, nous souhaitions mettre l’accent sur ce mouvement de processus vers un état, donc une situation plus stabilisée. Depuis, la notion d’intégration nous a semblé plus pertinente, celle-ci reposant sur l’autonomie sociale et sur l’indépendance économique.

(21) Autès M., 1999, Les paradoxes du travail social, Paris, Dunod, p. 268. Mireille Berbesson et Binh Dô-Coulot ne sont guère éloignés de cette thèse. Après avoir indiqué, dans leur ouvrage Accompagnement social et insertion (COPAS, 1995, Paris, Syros, collection UNIOPSS), que l’accompagnement social procédait « d’une démarche volontaire », qui devait se retrouver « dans les modalités de contractualisation », que la relation avec l’usager était « basée sur la confiance et la réciprocité », qu’il reposait « sur une éthique d’engagement réciproque entre des personnes » ainsi que « sur une éthique de la responsabilité » visant « à éviter les dérives possibles de l’assistance ou du contrôle social », ces auteurs, constatant que « l’intervention sociale a fortement évolué depuis dix ans, à la fois stimulée par une évolution sociale augmentant les prérogatives des usagers, et confrontée à une augmentation des flux de ces mêmes usagers », avancent que les pratiques actuelles d’accompagnement social sont nées d’un double renoncement des travailleurs sociaux : « Renoncement à l’objectif de «promouvoir» TOUS les demandeurs ; renoncement à une maîtrise unilatérale sur l’usager et son parcours « obligé» (op. cit., 2003, pp. 6-7). Dans « 1972-1998 : les nouvelles donnes du social » (Esprit, mars-avril 1998), Jacques Donzelot et Joël Roman ne sont pas plus « tendres » que Michel Autès dans leur critique de l’insertion : « Le problème de ces nouveaux professionnels n’est plus de dénoncer la société mais de la produire, c’est à dire d’obtenir des jeunes l’acceptation des normes nécessaires à la transmission des connaissances, à l’exercice d’une tâche, au respect des autres… » (p. 10) et « En quoi consiste le travail des spécialistes de l’insertion, sinon à faire rentrer une personne dans l’ordre productif quand une autre s’en trouve rejetée, le solde des exclus et précaires en tout genre restant, au mieux, stationnaire ? » (p. 21). Cependant il resterait à démonter que les travailleurs sociaux traditionnels dénonçaient la société, une frange sans doute mais pas l’ensemble des professions… et surtout pas les « socio-clercs » (Beyssaguet A.-M., Chauvières M., Ohayon A., 1976, Les socio-clercs. Bienfaisance ou travail social, Paris, Maspero)  D’autre part, assimiler l’insertion à une entreprise de normalisation, c’est neutraliser et même éliminer toute la dynamique de changement et d’émancipation qui est au cœur du projet de l’insertion et de son géniteur, Bertrand Schwartz.

(22) Le quartier d’Alma-Gare, à Roubaix, fût un enjeu hautement symbolique de démarche participative s’opposant à la planification urbaine. On peut lire Michael James Miller, 2002, « Le quartier comme enjeu social et politique : Alma-Gare dans les années soixante-dix », Genèses n°48, pp. 77-99 (www.cairn.info/revue-geneses-2002-3-page-77.htm.)

(23) « Le monde de Pierre Bourdieu est un monde de luttes inexorables, inexpiables, permanentes, éternelles, sans aucun répit, sans issue. » Jeannine Verdès-Leroux, 1998, Le Savant et la politique. Essai sur le terrorisme sociologique de Pierre BourdieuParis, Grasset et Fasquelle, p. 13.

(24) L’expression « entrepreneurs de morale » est de Howard S. Becker dans Outsiders (op. cit.) où l’auteur distingue ceux qui créent les normes et ceux qui les font appliquer. L’entrepreneur de morale de cette seconde catégorie doit « justifier l’existence de son emploi et, deuxièmement, gagner le respect de ceux dont il s’occupe. » (p. 180). Ce respect est moins conquis par l’affichage d’un statut ou par une mission officielle dévolue, comme par exemple un mandat justice pour un éducateur d’AEMO, que par le respect que l’intervenant social lui-même exprime à l’usager.

(25) Evidemment le maintien dans l’emploi de la personne, qui plus est lorsqu’elle est jeune, participe désormais plus du vœu que de la réalité, singulièrement avec les « FPE », formes particulières d’emploi : « En 20 ans, de 1985 à 2005, la progression des formes particulières d'emploi est relativement rapide. Les niveaux restent tout compte fait assez modérés, concernant les emplois temporaires, les emplois aidés où l’apprentissage. La plus forte progression est celle de l’intérim  dont le poids dans l’emploi total a été presque multiplié par 4. {…} Le poids des emplois à temps partiel a plus que doublé de 1982 (8,2% des salariés) à 2005 (17,9%). {…} Les raisons de la croissance apparemment irrésistible sur le long terme du poids des formes particulières d'emploi sont bien connues. Tout le monde s’accorde à juger qu’aujourd’hui, dans un contexte de compétition internationale très vive, la flexibilité de l’emploi est devenue incontournable. » (Kornig C., Michon F., 2010, Les formes particulières d’emploi en France : un état des lieux, « Documents de travail du Centre d’Economie de la Sorbonne », pp. 10-11). Et : « Les premières années des jeunes Français sur le marché du travail se caractérisent par la prévalence très élevée de formes d’emploi temporaires (CDD, intérim, stages et contrats aidés), entrecoupées de périodes de chômage. Avec désormais 80 % des entrées en emploi, le CDD est devenu la forme normale de l’embauche des jeunes. Bien que le code du travail limite en principe leur usage à des cas précis (emploi saisonnier, pic d’activité, remplacement d’un salarié absent), il est notoire que le CDD et l’intérim sont massivement utilisés comme « super – période d’essai » ou pour permettre à l’employeur de disposer, à côté de son personnel stable, d’un volant de main-d’œuvre flexible. Outre les jeunes, les femmes revenant sur le marché du travail après une période d’inactivité et les immigrés sont également surexposés à ces contrats précaires. » (Allègre G., Marceau A. et Arnov M., novembre 2010, L’autonomie des jeunes au service de l’égalité, Terra Nova, p. 15).

(26) CIVIS : Contrat d’insertion dans la vie sociale. TRACE : Trajectoire d’accès à l’emploi.

(27) « La hausse du nombre de postes ouverts et les difficultés de recrutement éventuellement associées seront dans les années qui viennent un élément important de transformation des modes d'organisation du travail et des profils d’embauche. », Chardon O., Estrade M-C., Toutlemonde F., décembre 2005, « Les métiers en 2015 : l’impact du départ des générations du baby-boom », DARES, Premières synthèses n°50.1.

(28) Baron C., Nivolle P., août 2005, « L’inventivité au quotidien des missions locales et PAIO », DARES,Premières synthèses n°34.1. Bureau M.-C., Leymarie C., février 2005, « Innover dans le social : l’exemple des missions locales », Centre d’études de l’emploi, Connaissances de l’emploi, n°12. Rappelons que, pour les missions locales, l’innovation est posée non comme une possibilité ou un souhait mais bien comme une obligation, explicitement un « devoir », dans la Charte de 1990 ce qui, d’ailleurs, n’est pas loin du paradoxe puisque l’innovation est souvent une transgression… ici encouragée par la norme !

(29) Mas S., décembre 2004, « Bilan de 5 ans de programme Trace : 320 000 jeunes en difficulté accompagnés vers l’emploi », DARES, Premières synthèses n°51.1. Cette question a été explicitement posée par M. Larcher lors de la journée « Dynamisons l’accès à l’emploi des jeunes » le 22 mars 2006 : « Faut-il accompagner l’après-CIVIS ? »

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